Rétrospective et calendrier des dernières dates :

2024

10 mars - Zone d'Activité Dominicale de Cadaujac

Dimanche 10 mars à 10h sur la commune de Cadaujac, à tout juste 14 km de Bordeaux, un rendez-vous militant et festif a été donné aux collectifs en lutte contre le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Depuis ce lieu symbolique, un quartier résidentiel qui longe la voie ferrée de l’actuelle ligne Bordeaux / Toulouse et dont certaines maisons ont déjà été détruites les dernières semaines, c’est un message d’espoir qui est donné par les collectifs membres de LGV NON MERCI :

LA LGV, c’est PAS FAIT !

Tandis que la vérité éclate sur l’inutilité des Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB) prévus pour raccorder une Ligne à Grande Vitesse (LGV) sur la commune voisine de Saint-Médard d’Eyrans, ils et elles ouvrent alors la bien nommée Zone d’Activité Dominicale !

Ateliers jardinage ou laine, barbecue et bonne humeur, les activités dominicales sont par essence des temps de rencontre, d’échange et de détente… Et il y en a besoin au regard de ce qu’imposerait un projet ferroviaire obsolète, vieux de plus de 30 ans, en complet décalage avec les enjeux actuels de mobilité et de sobriété du territoire.

Le nouveau ministre délégué aux transports, Patrice Vergriete, se pose d’ailleurs aussi des questions le 28 février dernier sur France Inter : “Concrètement, est-ce qu’on privilégie le développement des TGV où est qu’on privilégie le développement des villes moyennes et des petites villes ?*.

Le GPSO, c’est en effet un budget estimé à 14 Milliards avant le début de la guerre en Ukraine, dont l’actualisation se fait attendre tandis que le coût des matériaux et des énergies s’envolent. C’est aussi 1 Milliard estimé pour les AFSB, comme ici à Cadaujac avec une troisième et une quatrième voie en projet en pleine zone habitée… 1 Milliard entre autre pour détruire et refaire à zéro les gares de Bègles, Villenave d’Ornon, Saint-Médard d’Eyrans et Cadaujac. Quel gâchis !

Pourtant après étude des graphiques de circulation présentés par SNCF Réseau, l’association Transcub, reconnue d’utilité publique par les collectifs, a démontré la totale inutilité de ces travaux et propose une alternative : ils révélent notamment que les lignes existantes peuvent absorber l’augmentation du trafic prévu à l’enquête publique. Le pôle parlementaire des élu.es de la Gironde, de toutes étiquettes politiques, sénateurs.trices, députés et maires ont ainsi demandé un moratoire immédiat sur ces aménagements.

Contre les LGV du Sud-Ouest : nous réaffirmons haut et fort notre opposition à ce chantier écocide, inutile et ruineux

L’occasion de rappeler que notre légitimité dans ce combat, le GPSO ayant été refusé massivement par les populations et les commissaires enquêteurs désignés par l’État lors de l’enquête publique en 2014. Des recours concernant la prolongation de l’Utilité Publique et le plan de financement sont en ce moment à l’étude par le tribunal administratif.

Rappelons aussi que ce chantier n’a rien de vert. Il n’est pas écologique de détruire 4800 hectares de champs, de forêts, de zones humides et de réserves de biodiversité. Il n’est pas écologique de réaliser un chantier qui libère des millions de tonnes de CO2, un chantier qui nécessite des quantités de matériaux tels qu’il faut pour assurer son approvisionnement ouvrir ou étendre des carrières dans le Sud-Ouest, ce que montrent récemment les scenarii d’approvisionnement publiés par la DREAL dans le cadre du Schéma Régional des Carrières de Nouvelle-Aquitaine. Sans compter la consommation d’énergie supplémentaire que suppose le passage de trains à 320km/h : des besoins pharaoniques en temps de sobriété !

Dans le même temps, chaque jour, sur les ligne à Langon, La Réole, Marmande ou Agen, les usagers.ères des transports en TER galèrent avec des trains annulés ou retardés : imaginons 10 ans de travaux en zone urbaine et périurbaine avec les aléas que cela cause ! Ce n’est pas avec ce genre de projets que les girondin.es vont pouvoir lâcher leur voiture pour aller au travail. La rocade bordelaise et tous les axes secondaires ne sont pas prêts de se désengorger…

A l’heure où il manque de l’argent dans le milieu hospitalier, dans l’éducation, que les collectivités cherchent des économies pour payer leurs factures, que le monde agricole est en détresse, comment expliquer une dépense de 166 millions par minute gagnée sur des trajets exceptionnels en TGV ?

Nous encourageons l’ensemble des citoyens à rejoindre les collectifs locaux contre le GPSO pour s’opposer sur le terrain et créer leur Zone d’Activité Dominicale. Il n’est pas trop tard pour agir et pour revenir à la raison, c’est même le contraire, c’est le bon moment !

C’est bientôt le printemps, semons les graines sur les territoires, LES LGV, C’EST PAS FAIT !

16 février - Réunion d'information publique et mobilisation à La Réole

👉 LGV Desrailha publie un communiqué de presse suite à l’événement du 16 février dernier à La Réole : à lire en ligne ou télécharger en pdf

👉 Le journal Sud-Ouest salue “un réquisitoire implacable contre le projet mortifère” du GPSO

👉 L’événement est à revivre en vidéo avec toutes les interventions, dont celle du président du conseil départemental de Gironde Jean-Luc Gleyze :

  • partie 1 : Mobilisation et prises de parole à la gare de La Réole et déambulation piétonne 
  • partie 2 : Réunion publique d’information sur les vrais enjeux du GPSO avec les collectifs invités
 

👉 Retrouvez enfin le support de présentation de Patrick Viccari qui explicite les enjeux financiers et économiques du GPSO.

BONUS :  Les Garonnais Liquidés, présents à La Réole, apparaissent aux côtés de l’association Adryades dans le JT de France 3 pour exposer les enjeux du projet sur les paysages et les écosystèmes.

16 janvier - Blocage du chantier des premiers travaux des LGV du Sud-Ouest

Stop au Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest :
blocage des AFSB et demande de moratoire

L’opposition au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest s’affirme sur le terrain : des opposants bloquent symboliquement le chantier en cours à St-Médard d’Eyrans près de Bordeaux.

Mardi 16 janvier, des opposants au Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) ont organisé un blocage symbolique du chantier préparatoire aux Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux (AFSB) à St-Médard d’Eyrans, commune où devrait se raccorder la nouvelle LGV Bordeaux-Toulouse. Leur but est de questionner le commencement des travaux, alors que le projet est contesté démocratiquement dans son ensemble depuis des années, que son financement est mis en cause juridiquement et que de nombreuses alertes ont été successivement lancées sur ses conséquences environnementales.

 

Dès 7 heures ce mardi matin, une cinquantaine d’opposants au Grand Projet du Sud-Ouest, membres de collectifs girondins et lot-et-garonnais et membres de l’inter-collectif LGVNONMERCI, se sont rassemblés devant la gare de St-Médard d’Eyrans. Ils ont commencé par distribuer des tracts aux voyageurs et aux automobilistes subissant les déviations du chantier dans le but de les informer sur le projet et sur les travaux à venir. Les militants se sont ensuite dirigés pacifiquement vers le chantier en cours. Ils ont partagé café et viennoiseries avec les ouvriers présents sur place, et leur ont fait part de leurs arguments, le but étant de stopper symboliquement le déroulement du chantier. A 15h cet après-midi le blocage est toujours en cours, et le maire de Saint-Médard d’Eyrans vient de rejoindre les opposants.

 

Par ces différentes actions, les opposants au GPSO entendaient ainsi poursuivre leur travail d’information sur le GPSO en direction de la population. Ils souhaitaient également alerter sur la question de la légitimité du commencement des travaux étant donné que l’enquête publique environnementale sur les AFSB n’a pas été menée : celle-ci ne doit pas avoir lieu avant le printemps prochain. Le début des travaux est d’autant plus contestable que des recours sont toujours en cours contre le projet. L’un des recours concerne la prolongation de la déclaration d’utilité publique. Deux autres recours concernent le financement du projet.

Cette action des collectifs fait suite à l’enquête entreprise fin 2023 par des élus opposés au GPSO, qui se sont en effet réunis avec le porteur du projet – SNCF Réseau – afin d’examiner en détail la justification des AFSB. SNCF Réseau n’a pas été en mesure de justifier les chiffres de voyageurs projetés sur la ligne de TER – chiffres avancés pour justifier leur construction. Plus que jamais, les AFSB apparaissent pour ce qu’ils sont : un cheval de Troie des LGV du Sud-Ouest. Ils sont “vendus” par leurs promoteurs comme nécessaires au RER métropolitain, mais les enquêtes approfondies démontrent qu’ils sont inutiles, ruineux pour les finances publiques et désastreux pour l’environnement des communes traversées. Actant que les AFSB ne peuvent être justifiés, huit parlementaires girondins de toutes étiquettes politiques – 5 sénateurs sur 6 en Gironde (Nathalie Delattre, Hervé Gille, Laurence Harribey, Florence Lassarade, Monique de Marco), et 3 députés sur 12 (Sophie Mette, Loïc Prudhomme, Nicolas Thierry), ainsi que deux maires de Gironde, Christian Tamarelle pour Saint-Médard d’Eyrans et Jacqueline Lartigue pour Bernos-Beaulac, ont demandé un moratoire sur le GPSO, notamment pour s’opposer au financement du GPSO et des AFSB par Bordeaux Métropole. Ce moratoire vient s’ajouter à l’avis précédemment émis en 2023 par les maires de Bordeaux, de Bayonne et d’Irun qui sont favorables à la rénovation des lignes existantes qui sont non modernisées, non mises aux normes et non saturées. Plus de 500 elus soutiennent cette idée de rénovation des voies existantes.

Alors que des élus contestent l’utilité publique des AFSB, alors que les usagers des TER et Intercités voient tous les jours leurs conditions de transport se dégrader, alors que la décarbonation des transports des habitants des territoires ruraux de la Vallée de la Garonne et d’ailleurs, désertés par les services publics, se pose : pourquoi se précipiter à entreprendre ces jours-ci les premier travaux d’un projet vieux de 30 ans qui ne répond pas aux besoins de la majorité des voyageurs ? Les collectifs opposés au GPSO font le constat d’un passage en force des porteurs du projet et considèrent 2024 comme une année décisive : celle d’un vrai débat sur les transports ou bien celle d’une nouvelle accélération anti-démocratique de grands projets d’infrastructure dont la France n’a nul besoin.

Dans le cadre d’une approche démocratique active, les opposants au projet demandent un moratoire global sur le projet. Ils demandent, entre autres :

  • l’arrêt des travaux

  • l’étude comparative de la solution “gare origine-terminus à Beautiran” et de la mise en place du système IPCS (banalisation signalisation) sur le tronçon Bordeaux-Beautiran à la place des AFSB

  • un débat démocratique sur les différentes options de transport entre Bordeaux et l’Espagne et entre Paris et Toulouse, en incluant la réfection de la ligne POLT dans la réflexion

  • une réactualisation des budgets des différentes solutions

  • une réactualisation du bilan carbone des différentes options au vu de la législation actuelle avec prise en compte du SCOPE 3

Les collectifs engagés contre le GPSO continueront leur travail d’information et de mobilisation contre le projet lors de deux réunions à venir : le 19 janvier prochain à Toulouse et le 16 février à La Réole. Plus d’informations concernant ces prochaines dates sur lgvnonmerci.fr.

2023

9-10-11/12/23 - Une dizaine d’opérations anti-LGV dans le Sud-Ouest en réponse l’appel des Soulèvements de la Terre contre Lafarge

Dans le cadre de l’appel à actions contre Lafarge, le béton et son monde du 9 au 12 décembre 2023, une dizaine de mobilisations se font échos en Nouvelle-Aquitaine pour clamer d’un seul bloc un non catégorique à la grande vitesse, depuis les carrières et les centrales à béton qui serviraient à approvisionner le plus grand chantier du territoire, celui du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), qui prévoit la construction des Lignes à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse/Dax. Les collectifs solidaires partagent ce weekend une carte interactive pour visibiliser leurs actions conjointes.

Lafarge, le monde du béton et toute la filière du BTP se frottent les mains à l’idée d’un projet pharaonique dont les besoins estimés en matériaux cumulent un volume équivalent à 21 pyramides de Khéops (54 millions de m3). Les conséquences des enjeux d’approvisionnement du chantier du GPSO pour ne citer que ceux-là sont alarmantes :

  1. En raison des besoins colossaux en matériaux notamment pour alimenter les remblais, de nombreuses carrières, gravières, sablières tourneraient à plein régime dans le Sud-Ouest et ailleurs (l’approvisionnement par camions doit d’ailleurs générer un trafic supplémentaire sur les routes de 15% pendant 5 à 10 ans, d’après l’enquête publique) ;

  2. Les ressources des sites déjà ouverts étant insuffisantes, sont prévues des extensions et l’ouverture de nouvelles carrières qui ne seraient pas neutres sur le bilan foncier du projet ;

  3. Chaque ouvrage d’art (viaducs, tunnels, …) suppose plusieurs milliers de tonnes de béton et d’acier de structure. Mais il y a aussi le béton que l’on ne voit pas : celui qui est infiltré directement dans les nappes aquifères vulnérables pour constituer les fondations de ces quelques 454 ouvrages en projet. Certains seraient long de un à deux kilomètres ;

  4. Le chantier suppose en outre l'”occupation temporaire” de zones supplémentaires pendant toute la durée des travaux. Ces terres autour du tracé seraient décapées et traitées à la chaux pour l’accès des engins, l’installation des bases travaux, et la création d’usines temporaires Lafarge, Vinci, et compagnie. Ces dégâts supplémentaires contredisent les propos des élus comme Alain Rousset (président de la Région Nouvelle-Aquitaine) qui affirme que les impacts du GPSO se limiteraient au seul tracé des voies ;

  5. Du béton bonus serait enfin coulé pour les ZAC autour des gares comme celle de 600 hectares à Montauban : combien d’autres ‘à-côté’ des LGV faut-il dénoncer, destructions induites qui n’existeraient pas sans elles ?

Tous ces éléments gonflent le bilan des destructions occasionnées par le projet, dévastant 4800 hectares de terres et des écosystèmes fragiles comme celui de la Vallée du Ciron pourtant unique au monde. C’est le prix à payer pour que la grande vitesse s’affranchisse des reliefs du territoire.

Tout cela pour quoi ?

Pour permettre un gain de vitesse à quelques métropolitains aisés qui traverseraient ainsi les territoires toujours plus vite sans rien y voir – seuls 6% des usagers du train empruntent les LGV (d’après les données statistiques de l’Autorité de Régulation des Transports publiés en 2023). Contrairement à ce qu’avancent les promoteurs, ce projet ne répond donc pas à un besoin de mobilité : personne n’a besoin d’aller plus vite dans un monde déjà accéléré au-delà de l’entendable. Un tel mépris attise une indignation qui, progressivement, tisse des liens durables et déterminés dans le Sud-Ouest : un mouvement global anti-LGV, solidaire des autres luttes contre les grands projets inutiles, est né.

Depuis ce mouvement, nous clamons que lalternative aux LGV n’est pas une course la vitesse sur les lignes existantes : elle est dans le lien immatériel et millennaire entre les territoires et ce qui les peuple. C’est pourquoi, du 9 au 12 décembre, nous avons arboré un slogan commun – “Béton, Carrières : LGV mortifères !” lors de différentes actions :

  • A Saint-Michel-de-Rieufret puis à Porchères, les collectifs de Gironde se sont retrouvés sur le terrain à l’appel de LGV NINA (Ni Ici Ni Ailleurs), malgré la pluie qui ne s’arrête plus dans le département et le regard vigilant des gendarmes. Habillés pour la circonstance, portant les pancartes désormais incontournables en Sud-Gironde, des liens précieux étaient noués avec les habitants des communes balafrées par les gigantesques carrières sur lesquelles il y aura encore tant à dire ;

  • Sur la métropole de Bordeaux, à Lormont, Bordeaux Se Soulève, Attac, ANV COP 21 et Extinction Rebellion ont organisé une mobilisation forte en couleurs. Beaucoup d’autres collectifs ont répondu à l’appel, avec parmi les signataires LGV NINA, StopLGV47, Collectifs Bordeaux Centre, AG des luttes, Collectif Bassens, … Cette composition bigarrée s’est heurtée à des forces de l’ordre en surnombre (tout de même 6 camions de police mobilisés), estimant sans doute que les prises de paroles incendiaires mettaient en péril les granulats Lafarge. Ce ratio révélateur montre combien l’État protège le profit. Cela n’a pas empêché Bordeaux de faire échos aux collectifs vent debout ailleurs sur le territoire ;

  • Dans le Lot-et-Garonne, le comité local des Soulèvements de la Terre a organisé un rassemblement sur la carrière de Montpouillan près de Marmande, avec la coalition StopLGV47 rassemblant plus d’une dizaine de collectifs, certains depuis 15 ans dans la lutte comme TGV en Albret, et d’autres là-aussi issus de mouvements plus récents comme les Gilets Jaunes de Samazan et LGV NINA qui montre à quel point nos territoires n’ont nulle peine à se connecter (sans LGV). Là-aussi, forte présence de gendarmes hors et dans le site, désoeuvrés, ne sachant pas quoi faire, certains auraient hésité à porter nos pancartes ;

  • Enfin, à Blanquefort, Cabanac, Villenave-d’Ornon, Libourne, quantité d’autres sites Lafarge ont été marqués de slogans, fermés par des chaînes ou bloqués par des mousses expansives ou de la soudure à froid. Un communiqué reçu par mail affirme la solidarité de ces actions avec les luttes contre Euratlantique et le projet de LGV Bordeaux-Toulouse-Dax, évoquant la métropolisation sous-jacente : “le béton sert à modeler l’environnement urbain pour répondre aux délires de contrôle du pouvoir : fluidifier les flux, aseptiser les villes, gouverner les corps et discipliner les esprits”.

Ensemble, nous nous opposons à ce projet anachronique, inutile et anti-démocratique qui viderait les territoires de leurs incommensurables richesses pour mieux remplir les poches des actionnaires du BTP.

Toutes les photos sur la carte interactive et le site lgvnonmerci.fr.

Contact presse : contact@lgvnonmerci.fr

Autres liens :

16/11/23 - Action des étudiants de Science-Po à l'occasion de la venue de Alain Rousset aux Tribunes de la presse

Le 16 novembre se tenait à Sciences Po Bordeaux un entretien avec Alain Rousset dans le cadre des Tribunes de la Presse : il était interrogé par les étudiants sur le GPSO, projet des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax estimé à 14 milliards d’euros. En moins de vingt minutes, Alain Rousset a énoncé 11 affirmations fausses ou inexactes. Rétablissons les faits…

***
Qu’un élu tienne des propos inexacts pour défendre un grand projet, c’est quelque chose d’assez courant. Ce qui l’est moins, c’est que des étudiants en sciences politiques présents dans la salle réagissent immédiatement face à lui en présentant des pancartes de “LGV” barré à gros traits rouges. Leur objectif ? Un droit de réponse aux propos tenus par M. Rousset.
Mais dans le cadre de cette série de rencontres affichant pourtant au programme “La quête du Vrai – Journaliste, acteur ou témoin ?“, pas une question de la salle ne fut admise. Et dès le lendemain, le journal Sud-Ouest reprenait l’entretien en avalidant les propos d’Alain Rousset sans vérification, colportant ainsi des mensonges d’une portée dramatique étant donné les enjeux du projet. Avec un démarrage des travaux prévu dans l’année, et l’enquête publique environnementale en cours du côté de Toulouse, il semble urgent de rétablir la vérité.
Nous avons donc repris l’entretien et détouré 11 affirmations fausses ou inexactes énoncées par Monsieur Rousset durant ses 16 minutes de roue-libre face aux étudiants de Science Po

👉 L’article du blog mediapart

 

👉 La vidéo de l’action (petite partie de cette journée capturée) : prises de parole des collectifs pour accueillir Rousset

👉 L’envers du décor : l’interpellation des opposants pendant le grand oral mensonger de Rousset

👉 Le communiqué de presse des étudiants de Science-Po

 

22-24/9/23 - SARABANDE de Gironde

Du 22 au 24 septembre 2023, les collectifs opposés au GPSO allaient leurs forces et appellaient à sonner l’alerte sur ce qui est, de fait, l’un des plus gros projets d’infrastructures de France.

 

Retrouvez toutes les photos et détails de l’événement sur le fil telegram dédié à ce weekend, via ce lien : t.me/sarabande_gironde

Les objectifs
L’événement s’est déroulé sur trois jours avec deux objectifs principaux :
  1. Visibiliser le projet et ses enjeux destructeurs, ses aberrations, ses incohérences politiques ;
  2. Faire du lien entre territoires en lutte et venir sur les lieux précieux impactés tels que la Vallée du Ciron

 

Le programme

 
APERCU // Récap’ du vendredi publié sur le fil telegram de l’événement :

Les militant.e.s de Bordeaux se lèvent tous pour sonner l’alerte sur ce grand projet inutile, ils et elles étaient une cinquantaine a partir de Bordeaux et à rejoindre ensuite à vélo – pour les plus courageux.ses – Beautiran où les attendaient les collectifs de Gironde associés !

> 🤩 Nombreux sont les collectifs mobilisés jusqu’au bout de la nuit – précisément jusqu’au bivouac assuré par la mairie de Saint-Médard d’Eyrans !!

> 🧨 En l’espace de 2h30, ANVCop21 fait une action a Gare Saint-Jean, un stand est en place sur la Victoire, les vélos parcourent 30km avec Extinction Rebellion Bordeaux qui encadre le convoi et en assure la securité et l’animation au micro. La fanfare joue tout du long (même pendant le déplacement des vélos, tractés en remorque!), Slowfest accompagne de sa sono solaire mobile, et les Scientifiques en Rebellion, les collectifs Euratlantide et Amédée, l’Abecopol prennent la parole au fur et à mesure de l’événement avec des élus également opposés au projet du GPSO !

> 🐢🎉🚴 Slogans et banderoles foisonnent sur tous supports (totebags, drapeaux, tshirts, voiture balai, pancartes-vélo, …

> 🐲 En parallèle le collectif de Saint-Médard sonne l’alerte au niveau des communes situées sur les aménagements ferroviaire au sud de Bordeaux, porte d’entrée des LGV au coeur de la métropole et tout autant décriés !

> 🍻 Tout le monde se retrouve le soir avec des sourires sur toutes les lèvres et des repas chauds de la cantine solidaire (teeellement bons !) qui réconfortent les cyclistes fatigués mais plein d’énergie pour la suite !

3/7/23 - Action du collectif Cistude en Lutte

Partage du communiqué post-action

Dimanche soir, notre collectif Cistude en Lutte a interrompu le trafic ferroviaire entre Toulouse et Bordeaux. En déployant une banderole au travers de la voie, nous avons voulu représenter la violence du GPSO (grand projet du sud ouest) : projet inutile et imposé aggravant la destruction des écosystèmes. Aujourd’hui, nous disons : ça suffit !
 
Ça suffit ! Le passage en force de l’État et de la région face à l’opposition de la population locale qui depuis des décennies protestent contre le projet. Les terres agricoles doivent être sanctuarisées et non pas détruites au profit de quelques grandes entreprises du BTP avides de profits. La Mafia régionale commandée par un vieillard sénile doit cesser et nos élu.es locaux retrouver leur pourvoir d’action sans craindre du chantage aux subventions !
 
Ça suffit ! Le GreenWashing et l’hypocrisie autour de cette LGV climaticide. Alors que le projet loue les vertus d’un mode de transport certes, peu émetteur, il oublie le coût environnemental astronomique lié à l’artificialisation de près de 5000 ha. Les 4.5 millions de tonnes de CO2eq émises par le projet correspondent à elles seules à la totalité du budget carbone d’équilibre du secteur des transports à atteindre d’ici 2050 (SNBC). “Oui mais ça va permettre un report modal” ! Quelle mauvaise foi ! C’est exactement comme dire “on va détruire un peu moins notre avenir” : la honte ! L’urgence appelle non pas à gratter quelques maigres pourcents d’émissions mais bien à viser une réelle réduction, incompatible avec une LGV !
 
Ça suffit ! L’argument de la vitesse qui ne profite qu’à une minorité, alors que la majorité subit les fermetures successives des petites lignes, autrefois colonne vertébrale des territoires. La France rurale est condamnée à la voiture pour ses déplacements essentiels pendant que les ultra-mobiles verdissent leur conscience. C’est de ce report modal qu’il faut s’inquiéter parce qu’il concerne les déplacements du quotidien.
 
Ça suffit ! La mise en compétition des territoires, dans laquelle seules les grandes villes sortent gagnantes. La métropolisation conduit à un archipel de méga-villes autour desquelles se noient toutes les autres communes. Et pourtant ce sont dans ces territoires que se feront nos lendemains, là où nous prenons soin des communs qui nous sont si chers.
 
Des chantiers préliminaires pourraient bientôt commencer et ouvrir la voie à 15 ans de travaux : empêchons-les dès maintenant !
 
Les quelques voyageur·ses arrêté.es une heure ne sont pas notre cible mais comme nous : des dommages collatéraux. Espérons que cette pause leur a permis de profiter du paysage encore préservé d’une LGV de trop.
 

22/6/23 - Rassemblement devant le conseil d'agglomération d'Agen

Les militant.e.s du collectif STOP LGV 47 se sont mobilisé.e.s à travers la diffusion d’un nouveau tract “Le Chèque en blanc”, quelques jours avant un nouveau conseil de l’Agglomération d’Agen, qui regroupe 44 communes (principalement rurales).

Partage du communiqué relayé sur la page Facebook  du collectif :

#AggloDAgen Fin de soirée avec un nouveau goût amer de “maux à la démocratie”.
Présent.e.s dès 17h30, nous avons dû attendre 22h30 pour commencer à parler de la délibération Nr8.
L’ordre de la séance ayant été chamboulé, probablement en raison de notre présence = 80 citoyen.ne.s. MERCI MILITANT à toutes & tous.
Nos élu.e.s sous la houlette du Baron Jean Dionis du Séjour, ont donc préféré passer 1h15 sur la délibération de la subvention à un nouveau stade de rugby à Layrac (200 000€ sur 2 ans) plutôt que de prendre sérieusement le sujet de la LGV, nous avons eu droit à une parodie de débats contradictoires, Maryse Combres & Jean-Jacques Mirande, malgré des interventions claires et argumentées, n’ont pas rencontrer d’élu.e.s sérieux voulant échanger sur ce sujet à un peu moins de 20 millions sur 40 ans… Et bien-entendu un désastre environnemental à venir… Alors OUI, 54 élu.e.s pour ; 15 contre ; 13 abstentionnistes… OUI, ça nous agace ; OUI : ON RESTE DEBOUTS .
NON, la LGV n’est pas commencée ; contrairement aux dires du président de l’Agglo, certainement ragaillardi par les “cacahuètes” lancées par Bruxelles, le chantier n’a pas encore débuté. Votre ZONE DE NON DROIT, mesdames, messieurs favorables aux tracés GPSO, celle là même sera effacée par des ZONES A DEFENDRE avec nos camarades des deux régions touchées. Nous le savons, NOUS LE FERONS. Nos écrits à la craie, effacés avant la fin du conseil, à renfort d’un camion-Karcher… ressurgiront, encore et encore.

 

Liens :
Page Facebook StopLGV47
Article Le Petit Bleu d’Agen

3/6/23 - Rassemblement inter-departements à Saint-Medard-d'Eyrans

Mobilisation massive contres les lignes a grande vitesse et les amenagements ferroviaires au sud de Bordeaux !

Une journée organisée par :

  • Association LGVEA (Landes Graves Viticulture Environnement en Arruan)
  • Collectif LGV-NiNA (Ni Ici Ni Ailleurs, collectif citoyen de Vallée du Ciron et d’ailleurs)
  • Collectif STOP-LGV Bordeaux Métropole / Pour les transports du quotidien.

C’est à Saint-Médard d’Eyrans que les travaux devraient commencer avec les AFSB (Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux), c’est donc là qu’il faut se mobiliser, depuis la Gironde, le Lot-et-Garonne, les Landes, les Pyrénées Atlantiques… C’est toute la Région Nouvelle-Aquitaine qui doit s’opposer fermement et dès maintenant, à l’heure des premiers sondages, à ce projet de LGV parmi les plus destructeurs de la décennie !

Organisons-nous pour nous mobiliser : associations, collectifs, citoyen.ne.s, élu.e.s, solidaires les uns des autres et tous déterminés.

Grand Projet Inutile et Imposé, le GPSO serait en effet le plus gros chantier BTP des 10 prochaines années en France, peut-être juste derrière le tunnel Lyon-Turin (NO TAV) dont les enjeux sont (étonnamment ?) connexes ! Après des décennies de lutte, et suite à la relance du projet en 2021, l’opposition est de plus en plus vive : il est temps de se réunir une première fois en 2023, pour le montrer.

Ce projet de Lignes à Grande Vitesse, imaginé il y a plus de 30 ans, ne répond en rien aux besoins et aux enjeux actuels : transport du quotidien, sobriété énergétique, préservation des sols en cours d’artificialisation galopante, maintien des forêts et des zones humides… aucun plan « Biodiversité », « Climat et résilience », ou « Stratégie Bas Carbone » ne saurait en compenser les effets ! Une hypocrisie certes pas nouvelle, mais tout même intolérable de la part du gouvernement et des grands groupes : nous ne laisserons pas passer ces incohérences.

Financièrement, c’est également d’une ineptie rare : quelle entreprise investirait dans des projets déficitaires, qui plus est en temps de crises ? La Cour des Comptes juge le modèle « grande vitesse » dépassé depuis 2014, mais on a inventé en 2023 de nouvelles taxes pour les collectivités locales et les contribuables afin le développer de plus belle ! Que reste-t-il du bon sens ?

Balade à 10h de la Place Loi 1901 de Saint-Médard d’Eyrans :
Des intervenants renseigneront tant sur les aspects techniques du chantier que sur la biodiversité des milieux traversés (4 km). Le tracé prévu des AFSB sera suivi jusqu’au centre-ville, suceptible d’être scindé entre un Saint Médard EST et un Saint Médard OUEST ! La balade se poursuivra le long du tracé de la LGV dans la zone NATURA 2000 et le bocage humide du ruisseau du Saucats, menacés par la construction d’un viaduc de 400 mètres de long, parmi les 18 viaducs en projet jusqu’à Bernos-Beaulac, en passant par le Gat-Mort et toute la Vallée du Ciron.

3/6/23 - Pose d'une banderole citoyen.es

3/6/23 - Pose d'une banderole par des citoyen.es devant le Château Méjean, situé sur le tracé de la LGV et racheté par la SNCF. Initiative prise à l'occasion du rassemblement à St Médard d'Eyrans. Cette rencontre signe le début de la fin de ce projet destructeur.

 

20/3/23 - Bizi! perturbe la venue d’Alain Rousset, Iñigo Urkullu, et Maria Chivite à Saint Jean Pied de Port

Ce lundi 20 mars, à 17h30, 12 activistes de Bizi! ont perturbé la venue d’Alain Rousset, Iñigo Urkullu, et Maria Chivite, qui se retrouvaient à Saint Jean Pied de Port pour l’assemblée générale de l’Eurorégion. Les activistes considèrent que la tenue de cette réunion à Saint Jean Pied de Port est une véritable provocation, la société civile du Pays Basque Nord et la CAPB ayant à maintes reprises exprimé leur opposition au projet de LGV GPSO, que ces élus défendent ardemment. Alors que plus de 500 élus ont déjà signé l’appel d’Irun pour une modernisation des voies existantes, l’association demande l’abandon de ce projet insensé et le respect de la volonté des habitants du Pays Basque Nord.

Ce lundi 20 mars, 12 activistes de l’association Bizi! se sont rendus à l’Assemblée Générale de l’Eurorégion réunissant Alain Rousset, Iñigo Urkullu, et Maria Chivite, et l’ont perturbée à coups de slogans, de prises de parole, et de sirène. Déployant des banderoles avec des messages comme “Urkullu, Rousset, respectez Iparralde : Ne nous imposez pas la LGV !” ou “Climat : LGV toujours plus vite dans le mur !”, les militants ont réitéré leur opposition à un projet controversé aux coûts économiques, environnementaux et sociaux exorbitants.

Depuis le rendu du dernier du rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) qui  préconise de reporter au-delà de 2038 le chantier de la ligne LGV Bordeaux-Dax, et qui pourrait être suivi par le gouvernement Borne selon plusieurs sources, les partisans de la LGV comme Alain Rousset et Iñigo Urkullu ont des sueurs froides, et tentent tout ce qu’ils peuvent pour maintenir leur projet, malgré l’opposition.

Emma Tosini, porte-parole de Bizi!, dénonce cette provocation : “Venir ici, à Saint Jean Pied de Port, capitale de la Basse Navarre, pour organiser cette assemblée générale, c’est provoquer les habitants et les élus de ce territoire qui ont déjà plusieurs fois exprimé leur opposition à ce projet, tout en proposant une alternative plus crédible avec la rénovation des voies existantes. Venir ici pour organiser cette assemblée générale, dans le contexte de crise démocratique qui vient de s’enclencher dans l’Hexagone, c’est nier le peuple et c’est irresponsable !”. 

L’association Bizi! pointe l’obstination de ces grands décideurs qui, selon Antton Harignordoquy, porte-parole de Bizi, souhaitent “imposer ce projet absurde au Pays Basque Nord, alors qu’il est inutile, anti-écologique, dangereux financièrement et socialement. Dans un contexte où il est de plus en plus difficile pour la population locale de se loger dans le pays où elle travaille et où elle vit, le développement d’une LGV ne ferait qu’amplifier de façon exponentielle les difficultés actuelles.”

Le jour-même de la sortie de la synthèse du 6ème rapport du GIEC, Bizi! insiste, dans la lignée des scientifiques, sur la nécessité de mettre en place des solutions concrètes et efficaces face au défi climatique, qui sont à notre portée, comme la rénovation des lignes actuelles et le renforcement du maillage de transports de proximité sur le territoire, et non des fausses solutions à l’efficacité douteuse, comme les LGV.

Pour le droit de se loger et de vivre au pays, et contre tous les projets qui le mettent en péril, l’association Bizi! appelle à participer massivement à la grande manifestation logement  du samedi 1er avril. Rendez-vous est donné à 15h00 devant la sous-préfecture de Bayonne !

27/2/23 - Infiltration du Conseil Régional par Extinction Rebellion

Partage du communiqué post-action

🚨🚝 L’inutilité du projet LGV à l’ordre du jour, en soutien aux collectifs de lutte locale.

Hier, à l’occasion d’une séance plénière du conseil régional de Nouvelle Aquitaine, des militant.es @extinctionrebellion_bordeaux et @xr_toulouse se sont infiltré.es afin de montrer que non, il ne serait pas si facile d’ignorer l’intérêt général.
Accompagné.es de banderoles sous ces mots « Nous sommes Extinction Rébellion, nous sommes pas ici pour dégrader, nous sommes là pour discuter».

POURQUOI INFILTRER LA SALLE D’ASSEMBLÉE EN PLÉNIÈRE ⁉️

Parce qu’une majorité des élu.es, celle qui vote en faveur du projet, s’obstine à perpétuer une idée du développement par la croissance et restent dans le déni de l’emballement climatique en cours. La démocratie représentative n’étant visiblement plus effective, le débat politique étant offert en visionnage sur un grand écran dans le hall d’un hôtel de région, pour des citoyen.es apparemment spectateur.ices, franchir les portes semblait l’ultime recours pour poser les questions qui fâchent.

“Plus vite, plus cher, à quoi ça sert ?”

✊♨️ La plupart des militant.es participant à cette action résident à Bordeaux ou dans son agglomération. L’acte de ces citadins et citadines est une réponse directe à l’attaque de Mme Delga, qualifiant les Bordelais.es opposés au projet d’ « égoïstes métropolitains ».
Ces derniers ne sont probablement pas tant égoïstes que conscients d’un mode de vie qui a ses limites, et d’un privilège qui a ses revers : Bénéficier d’une proximité spatiale et temporelle avec d’autres métropoles, mais au prix d’une inflation immobilière, de taxes, d’un risque d’expropriation, et d’une injonction à la connexion, à la vitesse ; aux aliénantes normes de la métropole.

✊ NOUS SOMMES SOLIDAIRES, aussi, envers les habitants des zones rurales touchées, et les collectifs organisant l’opposition dans tout le Sud-Ouest. Les perdants de cette LGV présentent pourtant des besoins beaucoup plus sobres dans leur satisfaction :
-rénover les lignes existantes
-réhabiliter des petites lignes
-constituer un maillage du réseau de transport plus fin

La lutte continue !
Avec Amour et Rage 💚🔥

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