Lien vers le communiqué
Terre de liens affirme son opposition aux LGV du Sud-Ouest dans un communiqué et dénonce les 1230 hectares de terres en proie à l’artificialisation par ce projet : “C’est globalement un accaparement progressif des terres agricoles, direct et indirect,
pour faire autre chose que de nourrir les hommes qui se poursuit et menace notre souveraineté alimentaire et alors que l’agriculture représente un formidable levier pour résoudre la crise climatique (stockage de carbone, limitation des émissions de gaz à effet de serre), environnementale (restaurer la biodiversité et réduire les nuisances) et sociale (maintien d’un tissu social dans nos campagnes).

“Terre de liens ne s’oppose pas par principe aux projets d’infrastructures à condition qu’ils servent l’intérêt général, soient construits par les acteurs des territoires et répondent aux défis du moment. Or, ce projet de LGV ne répond à aucun de ces trois critères.
En outre, il contredit le discours officiel sur la transition écologique et va contre le sens de l’histoire alors que, face aux limites planétaires d’ores et déjà dépassées (« la fin de l’abondance »), il nous faut « ralentir » et revoir en profondeur nos modèles de
développement, nos mobilités et nos modes de vie et reterritorialiser nos activités économiques et sociales. Les mesures de compensation proposées n’en sont en général pas vraiment (certains impacts ne peuvent être compensés) et ne changent en rien la logique
de développement.

Ainsi, comme de nombreuses antennes départementales de la Confédération Paysanne, de plus en plus d’associations pour la défense des terres agricoles et la préservation de l’environnement se montrent solidaires de la lutte contre le GPSO !

Articles : Sud-Ouest / La Dépêche / le Petit Bleu
De nombreux engins œuvrant sur les chantiers du pont et barreau de Camélat, reliant Brax à Colayrac-Saint-Cirq près d’Agen, ont été sabotés. Un message signé du Giec (Groupe d’idéalistes enrayant le capitalisme), photos à l’appui, revendiquant l’action a été transmis à la presse, et ces actions ont été confirmée par l’Agglo d’Agen : section de câbles, ensablement des réservoirs…  Ce chantier est lié aux deux grands projets inutiles du Sud-Ouest : l’A69 et le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (les LGV) :

« Il y a quelques jours, nous avons enrayé les moteurs de toutes les machines sur le chantier NGE du pont et du barreau de Camélat […]. À l’appel du Giec de Haute-Vienne, et à la suite de la section girondine du groupe, nous avons voulu montrer notre soutien à la lutte contre l’A69, en sabotant les jouets dévastateurs de cette entreprise. Il nous a semblé opportun de viser ce chantier, qui devrait être inauguré en grande pompe en mai prochain, pour montrer que les monstres du BTP ne sont en rien intouchables. Nous avons apprécié introduire des produits abrasifs dans tous les réservoirs d’huile et de carburant des machines présentes sur la zone. Cela permet à l’entreprise de participer à son autodestruction et ce n’est pas sans nous faire rire : plus NGE continuera les travaux, plus ses machines, en fonctionnant, se détruiront de l’intérieur, plus elle perdra de l’argent en cherchant à en gagner. »

NGE est l’une des principales entreprises profitant de l’Autoroute A69 dénoncée depuis des mois entre Castres et Toulouse.  Par ailleurs “cet enjambement de la Garonne, est le prémisse de la route qui desservira la prochaine « Gare d’Agen » construite essentiellement pour accueillir la LGV.”  Le communiqué cite ainsi les impacts du GPSO : ” 4800 hectares de terres artificialisées, 14 milliards de dépenses a minima, des dizaines de maisons expropriées puis détruites.

A la suite de cette action, le comité local Soulèvements.31 a publié un bilan des actions des dernières semaines contre NGE en faisant le lien entre les luttes contre l’A69 et les LGV à lire sur leur page instagram soulevements.31 et le fil Telegram “Stop_A69

Communiqué de revendication de l’action paru sur le site iaata avec photos de l’action de sabotage

Article
Cet article abracadabrantesque de La Dépêche mélange en toute hypocrisie les travaux de rénovation de la ligne TER 44 Bordeaux-Lagon-Marmande-Agen et les travaux des AFSB de construction d’infrastructure nouvelle pour les LGV.
En effet, afin de mieux faire passer la pilule sur les millions investis pour la construction de la troisième voie entre Bordeaux et Saint-Médard d’Eyrans, alors que l’inutilité de cette voie est démontrée récemment par un cortège d’experts ferroviaires et d’élus transpartisans, La Dépêche et le bras droit de Rousset au Conseil Régional sur le sujet transports Renaud Lagrave diffusent un propos des plus confus.

Les promoteurs du GPSO présentent ainsi pêle-mêle les “travaux sur les infrastructures ferroviaires et dans les gares” concernant la ligne TER 44 (Bordeaux-Langon-Marmande-Agen), et la “troisième voie entre Bordeaux et Saint-Médard d’Eyrans” sans même mentionner les LGV du Sud-Ouest auxquelles cette 3e voie serait pourtant dédiée ! C’est un peu l’éléphant au milieu de la pièce dont il ne faut surtout pas parler…

Pour rappel, les travaux des AFSB font l’objet d’un recours contre la prolongation de sa Déclaration d’Utilité Publique. Parler de “simplifier le trafic” sans dire que les voies existantes permettent d’assurer le trafic prévu à l’enquête publique SANS TROISIEME VOIE est scandaleux. Pourtant le constat est partagé : il manque d’investissement sur les voies existantes dont l’état devient catastrophique à mesure que les aléas climatiques (tempêtes, etc.) viennent l’abîmer, et le milliard d’euros alloué au projet des LGV pour la portion de 12km au Sud de Bordeaux vient capter les moyens financiers qui auraient pu sinon soutenir ce réseau existant.

Renaud Lagrave ne dit rien de tout cela.

Articles : Les Echos / Reporterre / environnement magazine

Articles : Les Echos / Reporterre / environnement magazine

Le ministère de la Transition écologique a publié, le 10 avril, une liste des 424 projets « d’envergure nationale ou européenne » qui ne seront pas comptabilisés dans l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Cette annonce est le résultat des dérogations prévues pour contourner la loi Zero Artificialisation Nette et continuer à foncer dans le mur en construisant des projets inutiles mais qui servent les grands groupes du BTP dont le profit tient à cœur nos décideurs publics.

Ainsi en juillet dernier, une loi a notamment réservé une enveloppe de 12.500 hectares à des projets dits “d’envergure nationale”. L’expression “plus c’est gros, plus ça passe” prend alors tout son sens !

Opération d’utilité publique, projets industriels d’intérêt majeur pour la souveraineté nationale ou la transition écologique, construction de LGV… neuf catégories ont été définies par le texte : ainsi le gouvernement donne des étiquettes à ses projets. Cela permet de se concentrer sur les choses dont tout le monde se moque pour ne surtout pas poser la question plus importante : comment continuer à émettre des GES et consommer autant d’énergie alors que le réchauffement climatique montre des effets toujours plus criant d’année en année ? Le mois de mars était ainsi le plus chaud jamais enregistré, de même que ce weekend d’avril dans le Sud-Ouest où le plus gros projet d’infrastructure de France est épinglé par tous les articles se souciant d’écologie.

« Cela montre que le gouvernement n’a pas prévu d’arrêter sa politique de projets polluants, regrette Chloé Gerbier, de Terres de luttes. Or, une étude a déjà démontré qu’ils vont faire exploser les objectifs de zéro artificialisation nette et de la Stratégie nationale bas carbone. » Elle conteste également le fait que cette liste soit établie par le gouvernement, au niveau national. « Cela empêche les habitants, localement, de dire s’ils souhaitent que l’on construise un hôpital ou un centre commercial, ce n’est pas démocratique et les contestations locales ne sont pas prises en compte », déplore-t-elle.

Figurent dans la liste des projets comme Cigéo, la liaison Lyon-Turin, le projet d’exploitation de lithium dans l’Allier ou « les aménagements autoroutiers A69 ». Si les projets d’infrastructures de transport représentent 52 % des surfaces comptabilisées dans l’arrêté, c’est sans compter sur les omissions volontaires des élus déclarant le bilan d’artificialisation de leurs projets chéris : le GPSO est ainsi déclaré avec une emprise de 700 hectares au lieu des 4800 pourtant écris noir sur blanc dans tous les documents d’enquête publique produits par le maître d’ouvrage lui-même !

Ce que nous avions déjà dénoncé lors des premières allocutions de Alain Rousset sur ce fait dans un article du blog mediapart, repris par des journalistes de Sud-Ouest dans un second article.

Affaire à suivre : les collectifs ne lâcherons rien.

Article et communiqué des Amis de la Terre Midi-Pyrénées

Deux associations opposées à la LGV, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées et Alternative LGV Midi-Pyrénées, ont déposé un recours gracieux auprès du préfet de Région ce lundi contre le chantier qui a démarré au nord de Toulouse pour aménager de nouvelles voies ferrées.

Dans leur communiqué, les collectifs soulignent des alternatives occultées, bien qu’une quinzaine d’associations et collectifs aient déposé des avis négatifs ou réservés lors de l’enquête publique ouverte fin 2023 :  aucune considération ou réponse sérieuse n’y ont été apportées. Ils expliquent que “la balance inconvénients/avantages de ces AFNT est négatif” car “les trains du quotidien et de proximité du Nord de Toulouse ne bénéficieront pas de réels moyens, comme des haltes et des cadencements supplémentaires.“. Pire, les AFNT impliquent une dégradation des capacités de cadencement pour les trains du Nord-Est et du Sud-Est. Un lien est fait aussi avec l’A69 car le projet dégraderait le service ferroviaire de la branche nord-est des TER, en passant schématiquement de 2 voies à 1,5 voie disponible pour ces trains. Ces AFNT pénaliseraient en outre toute possibilité d’alternative ferroviaire à l’A69 comme nous l’expliquons dans un article du blog mediapart.

Les collectifs soulignent par ailleurs qu’il serait possible de faire circuler plus de trains sur les voies existantes et dénoncent de façon générale ce que représente la Grande Vitesse : « le monde des affaires des plus fortunés qu’elle prétend importer jusqu’à Matabiau, et sa tour, en gentrifiant le quartier et en faisant payer le coût élevé des AFNT de près d’un milliard aux contribuables et usagers. »

 

Un recours, gracieux (à ce stade), a ainsi été déposé ce lundi 08 avril 2024 auprès du Préfet d’Occitanie et de Haute-Garonne, pour le retrait de cet arrêté préfectoral donnant l’autorisation environnementale pour que ce projet puisse commencer. Un recours gracieux annonce souvent une action devant le tribunal administratif.

Le photographe Alain Montaufier diffuse des clichés du chantier de la LGV Bordeaux-Tours, au niveau de Poitiers : à visualiser ici.
Le chercheur Nelo Magalhaes qui publie justement ce mois-ci un livre intitulé “Accumuler du béton, tracer des routes” aux éditions La Fabrique, confirmait le bilan catastrophique en termes de matériaux du GPSO, qui avoisine souvent les 200 mètres cubes de terre par mètre linéaire pour une LGV… Plus d’informations sur ces impacts dans le podcast de Greenletter Club.

Alors, on se retrouve à La Grande Vadrouille ?

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