Dans le triangle ferroviaire au sud de Bernos Beaulac, sont prévus pas moins de 8 viaducs dont 2 sur le Ciron. Comment expliquer que dans ces zones humides et protégées on va venir implanter des ponts jusqu’à 250 mètres de long et presque 20 mètres de haut ? A ce sujet, dans l’enquête publique, on peut lire : « Ces ouvrages envisagés dès la conception du projet permettent d’assurer la transparence écologique et hydraulique au niveau de ce cours d’eau. »
L’idée, part d’un bon sentiment pour appliquer la règle du « éviter, réduire, compenser ». On évite les zones protégées en passant au dessus, on réduit en même temps l’artificialisation et on compense avec des haies. Oui, ils veulent vraiment compenser les arbres parfois centenaires et leur biodiversité avec des haies (voir sur le schéma « plantation de milieux humides »). C’est à partir de ce moment là où ça dérape. On se demande comment on va construire des ponts en béton armé de 20 mètres de haut, en assurant la « transparence écologique » des sites ? Il y aura sûrement une opération de rabattement de nappe qui consiste à faire baisser le niveau de la nappe pour effectuer les travaux. De quoi bien « réduire » la zone humide !
Ensuite pour les fondation, dans ce sol compressible, du béton liquide sera envoyé en profondeur. L’entreprise aura tout à intérêt à « éviter » les nappes qui sont dans le champs de captage d’eau potable de la ville de Bernos Beaulac et les autres nappes et cours d’eau. C’est des centaines de forages qui vont avoir lieu dans ce triangle ferroviaire situé juste au dessus de la nappe qui alimente la ville. Et c’est aussi un risque énorme de pollution des milieux de surface.
Après avoir « évité » les cistudes et visons d’Europe, il faudra « compenser » le déniveler de 20 mètres entre les viaducs et le terrain naturel avec deux talus. Il seront fabriqués avec plusieurs dizaines de milliers de m3 de remblais. De quoi bien faire marcher les carrières du coin et finir d’artificialiser toute la zone !
De tout ça, on retiendra que pour respecter la règle du « éviter, réduire, compenser »le mieux c’est d’éviter de faire le GPSO tout court. Pour protéger la nature le plus simpe c’est de la laisser tranquille alors rénovons les vois actuelles !
Bonus : les plans et schémas de l’enquête publique ont été fait par EGIS RAIL, un bureau de conseil qui… à déjà commencé à intervenir sur les AFSB fin 2022…