Définir “d’utilité publique” un projet qui traverse au minimum 8 sites Natura 2000 et un réservoir de biodiversité unique au monde, c’est une erreur de vocabulaire et une violation de la loi Climat et Résilience !

La Déclaration d’Utilité Publique (DUP) permettrait au projet GPSO de s’affranchir des conventions existantes de protection de la Nature : Convention de Berne, Sites Natura 2000, Listes des Espèces Protégées et surtout la Loi Climat et Résilience du 22 août 2021.

Or, la Loi Climat et Résilience du 22 août 2021 sanctuarise les Zones Naturelles Protégées dans le but de renforcer leur protection face au risque d’artificialisation des sols. Cette loi préconise de diviser par deux la bétonisation des terres d’ici 2030 (c’est le plan “Zéro Artificialisation Nette”).

Les régions sont également incitées à proposer leur plan pour faire face à ces enjeux via leurs documents de planification : les SRADDET (schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires…). Et la Nouvelle Aquitaine, particulièrement, propose une feuille de route ambitieuse appelée NéoTerra, affichant notamment les objectifs suivants :

  • [#1] L’engagement citoyen pour accélérer la transition écologique et solidaire. Avec, parmi les “défis” identifiés, le fait de “contribuer à la construction et à la diffusion d’une information fiable” ;

  • [#2] La transition agro-écologique pour une alimentation saine et un environnement préservé.

  • [#8] La préservation de la biodiversité en réconciliant biodiversité et activités humaines. Avec, parmi les “défis” identifiés, le fait de stopper la disparition alarmante de la biodiversité, et un engagement à zéro destruction nette des zones humides ;

  • [#9] La préservation de la ressource en eau pour mieux consommer et garantir la qualité de l’eau. Dont engagement suivant : 100% de ressource hydrique et milieux aquatiques en bon état d’ici 2027 ;

  • [#10] La préservation des terres agricoles et forestières par une agriculture diversifiée et la préservation de la richesse de ces paysages et de ces milieux naturels. Parmi les défis identifiés : lutter contre l’artificialisation des terres et l’étalement urbain ; conforter la forêt et les zones humides ; et un engagement à zéro perte nette de surface en milieu naturel, notamment zéro destruction nette de milieux humides et un engagement à conforter la forêt et les zones humides pour la séquestration de carbone ;

Au vu des destructions engendrées par le GPSO, on ne peut que constater combien les grands discours, jamais traduits en actes, manquent d’intentions véritables. Le CADE présente ces destructions, photos à l’appui, dans le document “Le GPSO en questions” (31 pages agrémentées de nombreuses photos).