À aucun moment, l’État ou les collectivités financeuses ne tiennent compte, dans ce projet à plus de 14 milliards d’euros, des réels besoins des français et en particulier de leur aspiration à vivre hors des cœurs métropolitains attestée par toutes les études d’aspiration résidentielle, qu’elles aient été réalisées avant ou après la Covid-19 :
 
  • Rouban L., Les Français satisfaits des communes rurales septembre, 2019 AMF Cevipof/Sciences Po ;
  • Forum Vies mobiles, 2018. Enquête sur les aspirations à quitter l’Île-de-France ;
  • IFOP 08/2020 Enquête d’opinion auprès des habitants des villes moyennes, Villes de France, ANCT, Banque des territoires ;
  • NEXITY, 2020, « Post-confinement : Les Français en attente de plus de nature pour leur habitat » ;
  • Obsoco/Chronos, 2017, Observatoire des usages émergents de la ville, Obsoco.
 

C’est pourtant bien l’absence de desserte des territoires peu denses par des transports publics adaptés, dans un contexte de renchérissement importé (prix du brut) et voulu (taxe carbone) du coût d’usage de la voiture qui a allumé la flamme des gilets jaunes, puis motivé la LOM [Loi d’Orientation des Mobilités]. Cette question n’est pas résolue aujourd’hui, comme l’explique Jean-Pierre Orfeuil dans un dossier complet. C’est un problème pour les populations (les fins de mois) et cela reste une difficulté pour les politiques climatiques : c’est le facteur qui a gelé la taxe carbone à un niveau non contraignant pour les gros pollueurs industriels.

14 milliards d’euros d’argent public ne seraient-ils donc pas mieux investis à traiter les enjeux de déplacement du quotidien qu’à servir l’intérêt de quelque-uns aux déplacements rapides entre Bordeaux et Toulouse ?