Les besoins titanesques en matériaux

Le rapport d’enquete GPSO/ Lignes nouvelles précise les besoins du chantiers exposés dans le dossier d’enquete publique. Nous citons notamment le paragraphe 3732 (p527 et suivantes) :

Les besoins globaux sont de 52 millions de m3 : 36 millions de m3 de déblais bruts dont 19 m3 de matériaux de déblai réutilisables en corps de remblais et 0,5 m3 réutilisables en matériaux nobles. Le besoin d’apport extérieur en résultant est évalué à 33 millions de m3 . Les mises en dépôt de matériaux non réutilisables atteindront un volume de 16 millions de m3 (Pièce F/Vol 3-1/chapitre 2/p 81)

[…]

Les impacts liés à l’ouverture ou à l’extension d’un site d’extraction de matériaux sont variés et peuvent toucher : le milieu naturel, le paysage et les eaux souterraines, la qualité des eaux superficielles et souterraines par ruissellement des eaux chargées en MES ou suite à une fuite accidentelle sur les engins de chantier ; le trafic routier lié à la durée du chantier est estimé à environ 1250 poids lourds par jour et par sens.

Citons également les questions posées par les commissaires enqueteurs et les réponses du maitre d’ouvrage (RFF à l’époque, aujourd’hui SNCF Réseau) [p529] :

T73Q1 Le maître d’ouvrage peut-il préciser les études qu’il a effectuées pour valider le projet en matière de matériaux, notamment afin d’évaluer le nombre de gravières nécessaires dans les deux régions concernées et leur localisation. Peut-il préciser clairement d’où viendront les matériaux complémentaires (France, Europe, hors Europe) ?

Réponse : […]
Comme exposé dans le volume 1 du dossier d’enquête publique, le recours aux carrières existantes à proximité du chantier ne permettra pas de couvrir
l’intégralité des besoins. Pour cela, il est donc envisagé :
– l’ouverture de nouveaux sites d’emprunt ;
– l’utilisation de carrières existantes plus lointaines

Ainsi la commission d’enquete concluait [p532] :

[La commission] regrette toutefois que sur un sujet aussi important, la définition des lieux d’emprunt complémentaires indispensables à la réalisation de
l’infrastructure soit renvoyée à la préparation de la phase « travaux », alors que :

  • l’ouverture de nouvelles carrières et gravières est un sujet hautement sensible pour les collectivités locales, les exploitants agricoles et viticoles, les associations de défense de l’environnement et les riverains ;
  • le transport de ces millions de mètres cube de matériaux en provenance de lieux, inconnus de la commission d’enquête, aurait dû entrer dans le bilan
    carbone et le bilan socio-économique du projet ;